vendredi 22 octobre 2010

retraite : le sénat a voté, les urnes ont parlé, la démocratie s'est exprimée

La bataille a été, de part et d’autre, rude et utile. Dans cette stratégie diaboliquement conçue et préparée à l’avance par l’opposition pour inverser le rapport de forces gouvernement-opposition, la patience, la vigilance, l’analyse et la flexibilité de la majorité ont été meilleurs compagnons que l’accélération, la précipitation, l’instrumentalisation et la radicalisation de l’opposition qui a mis tous ses moyens et alliés à contribution dans la bataille.
Nos élus députés et sénateurs se sont également bien battus, les urnes (177 voix contre 153) ont parlé, la démocratie s’est exprimée, le fair play doit succéder, la rue doit céder.
D’autres sujets importants  attendent, d’autres affrontements probables aussi mais, dans l’intérêt de toutes les parties,  le dialogue avec les syndicats doit nécessairement se renouer et se poursuivre.
Des silhouettes de signes et de mains tendues semblent se profiler dans les coulisses.
Demain sera un autre jour..mais la nuit, chacun dormira que d'un seul œil..

mardi 19 octobre 2010

Retraites : Le sang froid est de règle et la raison l’emportera sur les passions. Tous les signes d’un mouvement social en fin de parcours

Malgré les actions « sensationnelles » et antidémocratiques de certains jusqu'auboutistes (incitations aux troubles de l'ordre public, instrumentalisations, blocage des raffineries et de l’économie), malgré les images pseudo-chaotiques, surréalistes et sélectionnées que certains médias veulent concentrer pour accentuer la pression et ternir davantage l'image du pays, « La fièvre caractéristique du "lendemain meilleur"» laissera bientôt la place au retour à la normale.
Cela peut sembler paradoxal, nous sommes en face de tous les signes d’un mouvement social en fin de parcours.
Le sang froid des autorités, la fermeté face aux blocages et, au bout du compte, la raison l’emportera sur les passions. C'est dans l'ordre des choses.

lundi 11 octobre 2010

Laurence Parisot : Grève: "C'est toute la fiabilité de la France qui est en question »

"L'image et la fiabilité de la France, c'est quelque chose de très concret" a déclaré Laurence Parisot, la présidente du Medef, le syndicat patronal sur France Info.

L'image de la France "dégradée".
Elle a estimé aujourd'hui sur France Info, à la veille de la journée pour les retraites et les éventualités de perturbations d'activités, que cela participait "à une dégradation très préjudiciable" de la "réputation" française.
La journée d'action "peut avoir un impact sur les relations commerciales, sur les relations de partenariat".
"Le nombre de réunions qui dans la semaine vont être annulées parce que le partenaire français de la réunion européenne ne pourra pas être présent, c'est incalculable", a souligné la patronne du Medef.
"J'ai l'impression que beaucoup ne mesurent pas que tout ceci participe à une dégradation très préjudiciable pour chacun de nous et de notre réputation", a-t-elle ajouté, alors que "ce que nous sommes en train de faire en ce moment, c'est tout simplement de sauver le système de répartition".

"Cette réforme est le fruit d'une très grande concertation et de beaucoup de compromis. Je suis étonnée de voir que certains considèrent qu'il n'y a pas eu de dialogue alors qu'il y a eu de nombreux échanges et que chacun a apporté ses idées et sa contribution"
Pour Mme Parisot, "cette réforme, c'est un bon compromis, et c'est un compromis que chaque Français devrait s'approprier". En outre, à ceux qui estiment qu'il faudrait agir d'abord contre le chômage pour aider les retraites, Mme Parisot a répondu que "le fait majeur qui explique le déficit du système par répartition, c'est l'évolution de la démographie".
"Même si on fait l'hypothèse d'un taux de chômage très bas, ce déficit sera présent", d'après elle.

dimanche 10 octobre 2010

Revue de presse : l'Occident face à l'Islam, L’express face à l’objectivité journalistique et au courage politique

Le journal « l’Express » et Christophe Barbier dans son édition n° 3092 du 6 au 12 octobre 2010, publie un dossier ficelé dont le contenu peut se retrouver quasi- intégralement dans les analyses de textes publiés il y a 40 ans. Comme quoi l'actualité est toujours la même, chassez leur naturel et les nostalgiques de l’esprit des croisades et de la confrontation civilisationnelle, reviennent au triple galop. ...pour nous sauver... ou pour nous plonger dans de nouvelles aventures conflictuelles.... Bien sûr, dans un souci d’objectivité et par courage politique et journalistique, ils se sont bien gardés, de faire une réflexion critique comparative et égale sur tous les autres monothéismes.
De « l’huile sur le feu », voilà une spécialité d’actualité...

En voici un qui a bien résumé ce qu’en pense tout bas le lecteur averti :

Les temps sont à la décomplexion, au « sans tabou » et au portnawak, aussi les glissements sémantiques font flores. Ça glisse de partout.
Ça glisse de « musulman » à « islamiste »…
Ça glisse de « islam» à « intégration »…
Ça glisse de « islam » à « peur » et de « musulmans » à « menace »…
Ça glisse de « clocher » à « minaret»…
Ça glisse d’ « Occident » à « judéo-christianisme »...
Ça glisse de « fascisme » à « stalinisme »
et de « stalinisme » à « islamisme »…
Ça glisse, ça glisse, ça glisse…
Tout glisse dans ce gloubi-boulga idéologique de l’ère intello-glaciaire, où tout est dans tout et la vérité nulle part…
Tout glisse dans la grande patinoire des lieux communs de la « haine ordinaire »
Tout glisse pour nous mener vers le chemin du binarisme (« nous »/« eux »),
la voie royale qui conduit à la confrontation,
celle du choc des civilisations…

Et voila les chapitres "rebelotés et tiroirs" commandités par le journal .....

L'OCCIDENT FACE A L'ISLAM, par Christian Makarian

Beaucoup de musulmans étouffent"
Abdennour Bidar (auteur de "L'Islam face à la mort de Dieu"), par Julie Joly

France : Polémique au menu, par Noria Ait-Keddache

Etats-Unis, l'Imam qui dérange, par Philippe Coste

Allemagne : le syndrôme Sarrazin, par Blandine Milcent

Autriche : la Bataille de Vienne, par Blaise Gauquelin

Europe du Nord: la vague populiste, par Axel Gylden

La brèche néerlandaise, par Jean-Michel Demetz

Algérie : Des chrétiens dans le box, par Anis Allik

Maroc: Prosélytisme hors la loi. par D.L.Pages 78, 80 : interview de Ayaan Hirsi Ali, somalienne





jeudi 7 octobre 2010

Les retraites et les syndicats : la fuite en avant est-t’elle la solution ?


A une période,
- où chaque sou reçu ou dépensé compte,
- où la crise financière mondiale sévit encore malgré des avancées thérapeutiques substantielles,
- où la concurrence économique est impitoyable et où nos entreprises se battent farouchement sur le front de la compétitivité,
- où la maison France retrouve peu à peu le bon cap en cette période agitée,
voilà qu’une partie, difficilement évaluable, des syndicats et de l’opposition tentent d’enfoncer davantage le clou et d’aller jusqu’au bout de l’épreuve de force.
Alors, est-il raisonnable d’utiliser, pour ce projet de réforme (que nos voisins et alliés qualifient d’honnête et modéré), tous les moyens syndicaux, y compris ceux de grèves reconductibles qui portent à affaiblir davantage notre économie déjà fébrile et qui se veut donc pénaliser toute notre société.
La démocratie est un bien précieux et dans tout rapport de force politique légitime, il y a des limites...
En aval d’une certaine limite, l’action syndicale construit le système et enrichie la démocratie.
Au delà, elle affaiblie les institutions et risque d’appauvrir la république. Alors, la responsabilité des syndicats est engagée quand au risque de rupture liée à un curseur poussé aux extrêmes. Le gouvernement a fait des pas non négligeables vers les partenaires sociaux en apportant 4 amendements nouveaux qui respectent l’équilibre financier exigé.
Il a utilisé, depuis le début des négociations, les moyens de dialogue et de participation avec ses partenaires sociaux pour ce projet de réforme, il s’est trouvé des points de désaccords, c’est normal et c’est la démocratie.
Il a fait également preuve d’une grande flexibilité pour lever tous les tabous, y compris celui de l’ouverture d’un débat autour du bouclier fiscal et de l’ISF dans le cadre de l’engagement commun à une situation exceptionnelle.
En réponse, certains syndicats et oppositions ne semblent pas vouloir faire de gestes d’assouplissement, on demande tout simplement au gouvernement de tout effacer et de repartir à zéro. "L’épreuve de force jusqu’au bout" évoquée par un dirigeant syndicaliste...
Peut ‘on, de façon juste, qualifier cette attitude « d’excessive » surtout lorsqu’on connaît les suites..de cette manière de procéder et ses risques pour l'action syndicale.. même si de nombreuses voix syndicales souhaitant "calmer le jeu" se font également entendre.
Il faut savoir que les intérêts nationaux ne sont pas ceux d’une catégorie particulière versus celle de l’ensemble. Tout est lié.
Pour ne citer qu’un exemple : on connaît le résultat des grèves paralysantes qui ont handicapées des ports français quelques années plus tôt ( et ce n’était pas encore la crise) et qui ont permis aux autres ports européens concurrents de prendre le dessus. On a tout simplement prélevé des emplois et des richesses locales pour en faire cadeau sur un plateau doré à nos voisins. Allons nous souhaiter que cette expérience d’autodestruction se renouvelle et qu’on la généralise ?
Le bon cap, ce n’est pas celui de la surenchère, mais plutôt celui qui, avec le dialogue continu, nous guide vers la croissance pour tous et vers plus d’emplois en particulier pour ceux qui sont sur le bord de la route.
A un moment où nous avons besoin par dessus tout d’une forme d’union sacrée, nous voila face à un risque d’évolution vers une forme de myopie autoflagellante.
Face à la passion opaque, à l’emballement, à l’intransigeance et l’incompréhension apparentes ou réelles de certains syndicats et quelques partis, il est logique que le gouvernement et ses élus de la majorité décident de privilégier la raison transparente, la sérénité, la flexibilité et la pédagogie.

dimanche 3 octobre 2010

Phrase du jour : La patience, en toute situation, reste la première des vertus.

La patience, en toute situation, reste la première des vertus.



samedi 2 octobre 2010

Retraite : une surenchère syndicale disproportionnée

Les syndicats et l’opposition tablent sur la rue et les chiffres pour renforcer le mouvement social contre la réforme des retraites.
Le gouvernement semble ne vouloir ni dramatiser ni répondre à la provocation et parce qu’il s’agit de sauver notre système de retraite, un des plus généreux d’Europe, parce que c’est une question d’intérêt général, il marque sa détermination à faire voter le texte tout en apportant la flexibilité nécessaire pour qu’il soit le plus juste possible. Des mesures d’assouplissements ont été faites et d’autres le seront progressivement dans la limite bien claire du respect de l’équilibre général qu’exige le contexte actuel.
Quand à l’ampleur du mouvement social et sa durée, sans avoir à le sous-estimer ou l'hypertrophier, il est appelé à s'essouffler parce que les français en comprennent de mieux en mieux tous les enjeux et il sera inversement proportionnel à la capacité d’information et de pédagogie des ministres concernés.
Une contre vérité : quand les socialistes veulent nous faire croire qu’ils reviendront en 2012 sur cette réforme en cas de victoire, ils n’en seront pas à leur première leçon non mise en pratique ni hélas à leurs premières promesses non tenues. L’esprit de la gauche et le comportement des apparatchiks de la gauche étaient diamétralement opposés. Le résultat, on le connaît ainsi que les précédents échecs des 2 dernières présidentielles.
S’il y a une énumération de chiffres à retenir, ce n’est pas celle de la rue, c’est celle unis tous ensemble, de la croissance pour notre économie et de l’emploi pour les français parce que c'est la responsabilité de tous et le bien de tous.