lundi 22 mars 2010

Obama, la réforme de la santé ou la victoire de l'humain sur les lobbies

Par Dr Raphaet Dali, conseiller municipal et d'agglomération

Cet homme étonne le monde. Il va changer le monde.
L'Amérique se transforme pour de bon et pour du bon. En pleine crise, il fait passer, pour la première fois dans l'histoire des USA, une loi pour une meilleure couverture de santé en faveur d'un certain nombre de démunis. A force de pédagogie, le congrès, réticent au départ, a compris. C'est déjà une autre idée de la croissance et de ses indicateurs de mesure.
Comment peux-t'on définir un pays riche ? Comment mesurer la qualité de vie ?
Il anticipe une nouvelle mentalité, lance des défis et innove la méthode. Le rève américain reprend des couleurs. Sacré Baba Obama. Yes, we can.

Régionales 2010 : Victoire mitigée de la gauche, des enseignements pour la droite défaite, de grandes manœuvres à gauche en vue d’ici 2012

Par Raphaet Dali, conseiller municipal du (Kremlin Bicêtre) et d'agglomération (Val de Bièvre)

Les tendances lourdes
Ségolène Royal s'est déjà inscrite pour les présidentielles de 2012 et attendra les conclusions de la prochaine bataille annoncée que se livreront les barons et une Martine Aubry qui ne veut plus se laisser guider.
Par ailleurs, une inconnue. le nom du favori que soutiendra Daniel Cohn-Bendit en 2012, lui le grand stratège de ces élections régionales et des européennes précédentes ? Europe Écologie et les verts lui doivent tout. Les socialistes aussi en partie pour ces régionales.
Une réalité : Nicolas Sarkozy et les réformes, c’est le capital à préserver, à protéger et à ménager pour la droite si elle veut gagner les présidentielles 2012. L’opposition l’a compris. Tous les tirs sont centrés particulièrement sur lui. Les lieutenants qui relayent l'information et qui sont censés baliser le terrain des réformes sont relativement "préservés". Manière de diviser? Quels sont parmi l’équipage choisi et désigné par le Capitaine, ceux qui communiquent suffisamment bien, convainquent pédagogiquement, rassemblent autour de leur mouvement, protègent de ce fait le navire et son commandant?…."La bonne volonté existe sans aucun doute, c' est une bonne chose mais elle est insuffisante, l'efficacité est une grande qualité et peut être à elle seule suffisante". Alors allons pour l'efficacité.
Une gauche sans programme : elle a basé sa campagne sur l’opposition aux réformes mais n’a présenté, à ce stade, aucun programme face à cette crise économique qui est d’origine et d’impact internationale.
Un ami a fait l'équation suivante pour évaluer l'abstention. Il n’y a que 43,3 millions d’électeurs et avec les 50% d’abstention, les 46,40% de la gauche victorieuse PS/Vert/PC et autres se révèlent ne représenter en réalité que 15,28% des votants français ! Victoire mitigée de l'axe gauche-écologie.

A suivre....
Notes et réflexions post-régionales en vrac
- Victoire mitigée de la gauche : prévisions : la gauche ne sera plus la même. Paradoxalement, elle est en voie de mutation profonde avec risque de multiples sécessions. Déjà elle n'a pas su réussir ces élections toute seule. Elle va devoir également gouverner les régions avec une Europe écologie gourmande et hyperstratège ..et ce ne sera pas du gâteau. Finie la grande marge de manœuvre. De grands concessions ont été faites et d’autres sont à prévoir par la force des choses.
- Un français / 2 seulement a voté. L'interprétation est plus loco-régionale que nationale. Manque d'information sur les enjeux des régionales, une certaine déception de l'esprit et de la morale politiques. Le camp des abstentionnistes est plus un vivier de droite qui boude qu'un réservoir de gauche. Autrement dit, une grande partie des abstentionnistes est déçue conjoncturellement mais ne souhaite pas sanctionner la droite en votant à gauche. Aux prochaines présidentielles, si le tir est amélioré, les abstentionnistes pourraient constituer un levier probablement favorable à la droite.

- Il faut soutenir coûte que coûte ces réformes, parce que vitales pour notre pays, elles doivent être poursuivies en veillant à en renforcer constamment la communication et en y apportant toujours davantage de pédagogie. Le chef de l'état ne peut pas tout faire et certains lieutenants sont plus concentrés et à l'aise sur des questions secondaires que dans la communication sur l'essentiel c'est à dire les réformes. Oui les réformes, avons-nous d'autres choix face à la mondialisation et à l'Europe ? Leurs objectifs sont clairs et tout "bon sens" ne peut que les soutenir : Moderniser et rationaliser le fonctionnement et la gestion de nos institutions, réduire les doublons et simplifier les procédures, favoriser la croissance et réduire les déficits.La réforme des retraites est nécessaire quoique difficile. Parce qu'elle ne sera pas populaire, les clés de sa réussite seront pour une bonne partie la pédagogie, la concertation et la flexibilité.

- L’implication du secteur bancaire à la croissance est également à renforcer, pour ne pas dire plus et passe également par la participation des banques au développement de nouvelles PME et TPE. De banques de dépôts (et pour seule stratégie le beurre et l'argent du beurre), elles devraient s'élargir également en banque de développement et s’impliquer davantage aux projets de création et à la gestion de nouvelles filiales PME ou TPE à l’instar des banques de pays émergents dont l’expérience a parfaitement réussie. Justement en visite dernièrement en d'autres cieux, j’ai constaté le retard pris par certaines banques françaises par rapport aux banques locales et les difficultés qu’elles rencontrent actuellement pour gagner des parts de marchés car elles sont en voie d’être dépassées par manque de stratégie et de visibilité. ……… et elles ne sont pas les seules.. Certains de nos diplomates, loin de la crise et du continent, n'ont pas, à priori, assez mesuré l'importance et la priorité des enjeux économiques .....….

- Le choix des "hommes" en temps de crise pour former une équipe de choc, les hommes qu'il faut, à la place qu'il faut, au moment où il faut. . A coté des objectifs et de la méthode de toute action, c'est une donnée fondamentale et c'est une base. Le remaniement à plusieurs niveaux, si nécessaire, pourquoi pas ? Des signaux forts pour l'opinion au lendemain des résultats et surtout à mi-chemin. Ces changements peuvent être d’envergure et cela est même souhaitable quitte à réajuster ensuite calmement au fur et à mesure des évaluations jusqu’en 2011, date butoir et dernière ligne droite..

- L'UMP doit rassembler davantage dans les régions. Les barons locaux UMP doivent apprendre à s'entourer, non pas de disciples soumis, spécialistes de la division (et non de l'union) et n'ayant, de ce fait, aucune capacité à rassembler, mais surement de communicants orateurs et rassembleurs, encouragés par leur hiérarchie avec une vraie feuille de route et des objectifs bien tracés.