mardi 28 avril 2009

La réforme Bachelot « Hôpital, patients, santé et territoires » une grande avancée et quelques petites retouches..

Par RD

Tous les acteurs sont d’accord pour dire que cette réforme est nécessaire car la qualité et peut être la survie de notre système de santé l’exigent.
Toute réforme de santé doit souscrire à des impératifs clairs
1/ Une rationalisation des COUTS de santé et leur financement par une meilleure gestion
2/ La SIMPLIFICATION des procédures et des structures
3/ Le renforcement de la DECENTRALISATION et dans le même temps du CONTROLE
Décentraliser l'administration de la santé vers le niveau régional et renforcer dans le même temps les structures de contrôle (inspection)
4/ Une COORDINATION meilleure entre les multiples intervenants impliqués dans les soins

A mon modeste point de vue, les éléments de la réforme présentée par MMe Bachelot sont intéressants à plus d'un titre surtout en matière de prise en charge globale de la santé et la mise en place des passerelles. Par contre, elle ne répond pas à toute la problématique de la simplification des procédures. Par ailleurs, la communication en ce qui concerne les éléments de la décentralisation mérite d'être plus performante.

La simplification des procédures :
ex persistance de certains doublons dans les prérogatives de certaines structures: ( DGS et DHOS) mais aussi au niveau régional ( ARS par rapport aux structures déja existantes (DRASS, DDASS, ARH)).

Pouvoir des hôpitaux
Oui, avec cette réforme pour une gestion autonome des hôpitaux avec à leur tête un gestionnaire. L’hôpital tout en gardant sa spécificité de service public doit parallèlement disposer d’un statut administratif souple entre le privé et le public (statut d'office par exemple) pour une meilleure autonomie et gestion financière et administrative. Contrairement à ce que pensent certains, le médical est présent dans les réunions ponctuelles du directeur gestionnaire avec le représentant des médecins ou à travers le conseil de santé de l'hôpital ( directoire) qui peut se réunir mensuellement pour la concertation et la circulation de l'information en interne. Le problème de la gouvernance de l’hôpital n’en est pas un. Quant surgit un litige ou la nécessité d’un arbitrage entre administrateur et médecins, cela peut être le cas, c’est au Médecin directeur de l’ARS ( ex Directeur départemental de la santé) d'arbitrer..( parce que, à mon avis, dans le cadre de l'équilibre nécessaire entre le médical et l'administration-gestion, c'est un médecin qui doit diriger les ARS ou la structure régionale du ministère). Cette formule a été testé dans un certain nombre de pays et a donné de bons résultats.

L'objectif de cette réforme n'est pas le rationnement mais la rationalisation des dépenses de santé.
Si la gestion doit se rapprocher de celle du privé pour ce qui concerne l'éradication de la bureaucratie, des attentes interminables, des urgences bouchonnées, des RDV à 3 mois, dans ce cas, pourquoi pas ? En quoi la rationalisation et la transparence des coûts et des dépenses de santé sont -elles illogiques ou contradictoires avec le service public et la prise en charge des soins ? Faut-il encore naviguer dans l'opacité ?

L'administration régionale ou départementale
Ainsi en contrepartie, et pour l'équilibre, il est utile de donner une plus large autonomie aux régions et de nommer un médecin ( plutôt qu'un administratif) à la tête de l’ARS ( ou administration régionale ou départementale de la santé) ayant le titre de Médecin Directeur départemental de la santé ( tout simplement et plutôt que PDG de l’agence Régionale de santé etc…) .dont le rôle est surtout axé sur la coordination, l'arbitrage, l'inspection et l'évaluation avec des sous directions précises : SD des hôpitaux, SD des structures extrahospitalières (PMI, dispensaires, centres de PF) et de la prévention, SD de la formation et de la recherche, SD des statistiques et de la planification, SD de l'inspection etc
Un conseil de santé départemental avec tous les représentants départementaux impliqués pourrait également se réunir mensuellement pour faire le point de la situation et faire des propositions au niveau départemental (rôle consultatif et d'orientation).

Oui pour la dimension humaniste qui ne doit jamais être oubliée, elle est fondamentale et doit s'inscrire dans la culture de chaque professionnel de santé, la médecine n’est elle pas avant tout un sacerdoce. Soyons justes : quand certains mandarins ont sacrifié l'avenir de générations de jeunes étudiants sur l'autel du numerus clausus dans les facultés de médecine avec les drames qui en découlent pour eux et leurs familles, avec le constat de la désertification médicale d'aujourd'hui, se sont t’ils interrogés sur le devenir de ces jeunes, brillants pour la plupart, mais rejetés de leur cursus. Comment peut-on évaluer la dimension humaniste de ces décideurs à cette époque. Alors déclarons : Non à l'humanisme à la carte, OUI à l'humanisme constant et permanent.

Quand à la place fondamentale que nous devons laisser à la prévention et à l'éducation sanitaire, cette reforme doit effectivement l'inscrire encore plus fortement dans son contenu et dans son application tant au niveau national qu'au niveau décentralisé. Tous les médias doivent être dans l'obligation de publier un nombre déterminé quotidien de spots de message d'éducation sanitaire ou de prévention.

Une réflexion économique plus élaborée
L’économie de santé est une donnée très prise au sérieux et sans complexe par tous nos voisins européens et outre atlantique. Elle fait l'objet de plusieurs spécialités. Elle peut se marier sans problème avec le service public.
Ceci dit, les débouchés pour l’emploi et l’exportation de notre savoir faire dans les domaines des soins ( des patrons en savent quelque chose), de la gestion hospitalière sont multiples et méritent d’être approfondies.
La création de « pôles technologiques de santé » est à étudier.
Enfin une boutade pas méchante mais qui interpelle : étonnant de voir certains mandarins pratiquant des consultations privées au sein même de l’hôpital public (dont le montant peut aller jusqu'à 250 euros/séance) descendre dans la rue pour défendre "le service public" !!!!!!

samedi 25 avril 2009

L'affaire Outreau et le juge Burgaud

Par RD

12 personnes innocentes ont été emprisonnées à tort. Des vies et des familles brisées. Un treizième homme innocent est mort en détention....Une réprimande….
Un juge, un homme détenteur d'une autorité morale, judiciaire importante sur les prévenus a jugé à tord. Une réprimande….
Fabrice Burgaud au fond de sa conscience doit en tirer les conséquences. Ses pairs, au delà de tout corporatisme se doivent d'en faire autant.
Le conseil supérieur de la magistrature, organe disciplinaire se doit de se réadapter pour mettre au dessus de tout la dignité de chaque citoyen et que ce type de scandale d’un autre temps ne se reproduise plus..
L'affaire Outreau, à elle seule, justifiait amplement le nécessité de la réforme de l'appareil judiciaire non pas pour une justice aux ordres mais pour de l'ordre dans la justice.. car "si l'homme échoue à concilier la justice et la liberté, alors il échoue à tout". (Michel Camus)

vendredi 17 avril 2009

Campagne de bas niveau, bien orchestrée..mais vouée à l’échec

Sur de prétendues considérations négatives du président de la république à l'égard de personnalités et pas des moindres : Obama, Merkel, Zapatero, Barroso.
Colportage désolant, méchant et perfide n'ayant pour objectif que de discréditer l'image de notre pays et de nos responsables à un moment difficile. C’est le travail classique des « diviseurs » que l’on a évoqué dans le précédent post et qui cherchent à isoler.... mais attention au piège... cette campagne est bien orchestrée. Pour le " hasard", à coté de ce genre d’articles, on retrouve ça et là de prétendus sondages "orientés" sur les personnalités les plus en vues des français et bien sûr suivis comme par enchantement de ceux qui sont en baisse et que l’on retrouve souvent…
Super bien joué mais les français ne sont plus dupes…
Ceci dit, certains parlementaires invités à l’Élysée ont perdu le sens de la mesure et de l’éthique si nécessaires lorsque l'on est invité convivialement à partager un repas en cercle restreint. Quand on accepte une invitation, on ne sort pas en médisant sur l'hôte qui vous a accueilli.
A ces campagnes calomnieuses, nous répondons par le sang froid tout en s'insurgeant vigoureusement contre ces pratiques malheureuses et enfantines.
Parallèlement, est-il temps peut être de réfléchir à l’alternance parmi certains conseillers et membres du gouvernement.
Les gens de valeurs disposant de grandes qualités humaines et politiques ne sont pas automatiquement ceux qui sont cités dans les sérails politiques déjà conditionnés par les groupes de pression classiques omniprésents et étouffants.
Ceci dit, contre vents et marées et sondages, la confiance en l'action et les réformes de Nicolas Sarkozy se renforce de jour en jour et la majorité des français savent que personne mieux que lui n'a le courage, la volonté et la persévérance nécessaires pour apporter les ajustements structurels adaptés pour un meilleur fonctionnement de nos institutions dans ce monde mondialisé.

jeudi 16 avril 2009

Bouchons, bétons et stationnements : payons… !!!!!

Paru dans la revue municipale d'avril 2009 "Le Kremlinois".
Pour le plaisir des yeux, le béton,
Pour le plaisir de circuler, les bouchons,
Pour le plaisir de stationner devant chez soi, voilà les nouvelles bornes payantes.
10 supplémentaires qui viennent s’ajouter aux 60 en place.
Elles concerneront les rues : Gabriel Péri, Séverine, Lafargue, Chastenet de Géry, Charles Gide (de la rue de Verdun à la rue Benoît Malon), Route Stratégique, Georges Pompidou, des Fusillés, Babeuf.
Kremlinoises, kremlinois, considérant que votre pouvoir d’achat a probablement augmenté, la majorité municipale, par son vote au conseil municipal du 26 mars dernier, vous invite à mettre de nouveau les mains dans vos poches....pour payer l’achat et l’entretien des équipements destinés à vous faire payer votre stationnement et vos P.V. dans votre rue. Opération "gagnant-gagnant".. Bouchons, bétons, équipements payants, quel modèle de ville nous voulons pour demain...A méditer..… !!!
Raphaet Dali et l’association « Changeons Bicêtre »
Site : http://changeonsbicetre.blogspot.com/

vendredi 3 avril 2009

G20 : le soleil brille t'il pour tout le monde.. …La confiance est-elle en bonne voie ?..

Un grand jour.
Une réalité : le G20 s’est enfin réuni. Une crise économique mondiale appelle une thérapeutique planétaire.
Les puissants de ce monde se concertent ensemble au chevet de cet abcès financier. C’est dans la logique des choses.
Le contenu de la déclaration du G20 est également une étape incontestablement positive vers la résolution de la crise. Les prochains jours vont voir s’installer un regain de confiance sur les marchés dans la mesure où ces résolutions seront effectivement suivies d’effets sur le terrain.
Il faut rendre à César ce qui appartient à César : Nicolas Sarkozy a eu le mérite d’en être le précurseur et un des principaux initiateurs.
L’empreinte française est largement présente sur les débats et les conclusions du G20 et de l’Otan.
Nicolas Sarkozy a fait au mieux. Il a largement rempli sa mission.
Un seul bémol. Les images décevantes d’un quartier de Strasbourg brulé sur toutes les TV du monde. Une faille dans la gestion de la prévention...
Ceci dit, le G20 a été celui du consensus si nécessaire à la confiance.
Les échanges vifs sur l’entrée de la Turquie à L’UE, griffant au passage cette ambiance de consensus, auraient du faire l’objet d’un autre calendrier.
Mr Kouchner devrait méditer sur le bénéfice pour la France de certaines de ses prises de position ou déclarations ...
Les anti-consensus s’en donne à cœur joie à travers une certaine presse qui veut "faire la fête" à la fête.. Certains vont réchauffer le débat pour pousser à nous opposer avec les USA sur la question turque et alimenter ainsi les divisions peu constructives….Prudence..au nom du G20 dont le mot clé a été « RASSEMBLER»..
En conclusion :
G20, une réussite globale
Sarkozy - Obama, un super couple choc du changement, riche de sa complémentarité et de sa combativité. Ils ont tout pour avancer la main dans la main et potentialiser les résultats malgré l’omniprésence des partisans de la division.. . Retenons que les humains, quelles que soient leur race, leur couleur, leur origine ou religion, sont classés en 2 grandes catégories : les rassembleurs et les diviseurs, ceux qui ont du cœur et ceux qui en ont moins......Ce siècle qui vient sera aussi celui de l'humain et de l'humanisme. Il y va de notre survie. Y a-t-il d'autres choix ?

R.D.